Good morning Saïgon

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La vie de tous les jours

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23, juin mardi 2009

J'ai un travail !

Pleins de nouveautés.

On commence par la moto, de location pour l’instant, mais on en achètera peut être une plus tard. C’est une Honda wave, pour ce que ça intéresse. Comme 75% des gens ici. Une grosse moto jaune, pour ceux qui s’y connaissent moins.

C’est vraiment agréable d’être libre d’aller partout, sans avoir à trouver un xe om (dire « cé om »), et à négocier constamment le prix de la course. C’est donc un gain d’énergie et de sous.

C’est Hélène, la kiné, qui m’a prise par la main, et qui m’a donner une leçon de conduite dans notre petite rue, avant de se lancer dans la jungle urbaine, et d’aller louer une moto. Ca fait quelques jours maintenant et je suis plus à l’aise, même si je reste en permanence sur mes gardes, le danger est partout, et surtout là où on l’attend le moins. Alors rassurer vous, je fais très attention. Pour l’instant Victor n’a pas conduit, c’est moi qui l’emmène partout, et comme ça il peut s’accrocher à moi.

La deuxième nouveauté, c’est que j’ai trouvé du travail ! C’est super cool non ? Ça ne fait qu’un mois que je suis là après tout, il y en a beaucoup pour qui ça prend 4 ou 5 mois. Bah oui, parce qu’en fait, il y a beaucoup de jeunes couples dans la même situation que Victor et moi. Il y en a un qui bosse, et l’autre qui cherche. Alors c’est vraiment bien d’avoir trouver si vite.

Alors vous vous dites, que je vais aller bosser à l’hôpital franco vietnamien. Eh bien pas du tout. Je vais travailler dans une crèche française. Je commence en Septembre, c’est seulement le matin, ce qui me laisse du temps pour avoir d’autre projet. Apprendre l’anglais, le vietnamien, le yoga, m’investir dans une asso, ou donner des cours de prépa à la naissance. Je bosse là-dessus en ce moment. Alors si des sages-femmes lisent ceci, et qu’elles ont des lectures à me conseiller, ou toute autre chose, je suis preneuse.

Je vous raconte quand même comment j’ai fini par atterrir là. En fait j’avais postulé à tout hasard, par ce que c’est une structure Française, qu’il y a des bébés, et des vacances scolaires. Et j’ai été convoqué très vite pour un entretien. Mardi dernier j’avais mon RDV à l’hôpital, et le lendemain, c’était à la crèche.

A l’hôpital, ça c’est bien passé, mais le boulot qu’elles me proposaient ne me faisait pas envie. J’aurai été la seule non vietnamienne. Alors bonjour l’intégration, la relève qui se fait en vietnamien, je n’aurai absolument rien compris, et des horaires, pire qu’à saint Omer. Bah oui, c’est bien pour ça la France. Les 35h c’est quand même hyper cool. Ici, c’est 44h, ce qui fait pour nous sage-femme un planning immuable Jour, Nuit, Repos, Repos. Sachant que le premier repos n’en est pas un puisque tu dors. Donc ça voulait dire adieu à tous mes week-ends au Vietnam, et à Victor.

J’oubliais, ici, la mode est à la césarienne, les indications sont très larges, ça arrange tout le monde, les médecins qui ne sont plus dérangé la nuit, ni le weekend, et qui se mettent un max de tune dans les poches, et ça arrange aussi les patientes puisqu’elles peuvent s’en ventaient toute leur vie. « Ouais, eh ben moi, j’ai eu une césarienne, ça nous a coutait bonbon, mais ce n’est pas grave parce qu’on est pété de tune! » Tout est histoire de représentation sociale. C’est un peu compliqué à expliquer. C’est comme le portable, ici, même ceux qui ne gagnent presque rien, ont des téléphones incroyables. Mais voilà, ça fait classe.

Tout ça pour dire, que 50% de césars, ça ne fait plus beaucoup de naissances naturelles. Et puis, pas question de faire des excentricités, comme marché ou prendre un bain. Tu vas accoucher, t’as ta perf, ton synto, ta péridurale, ton épisio, et ta ventouse quasi systématiquement.

Donc, bon, ça me tentait pas trop d’être payer 400 USD, voire 500, parce que je suis Française, pour contribuer à ce massacre. Ça fait que 300 euros bordel, faut vraiment être une mordue de son métier pour accepter ça. Léger pincement au cœur tout de même de mettre mon vrai métier en stand by pour l’instant. Donc, j’ai refusé leur proposition, et je me suis engagée pour travailler à la crèche. Rentrée des classes le 25 Aout.

Là, ça sera hyper cool, j’aurai un groupe de grand de 2 à 3 ans, 14 pour moi, avec une assistante. Et ça sera bac à sable, piscine, vélo, puzzle, coloriage et compagnie, jusqu’à midi. Les vacances scolaires Française, et un salaire beaucoup plus intéressant. Donc aucun regret pour l’hôpital.

Sinon, on essaye d’organiser les prochains mois. Victor prendra t il des congés ? J’aimerai bien.

On partira le premier weekend de Juillet à Mui Né avec son boulot, ça va être sympa je pense.

On fait une pause couch-surfing. On a besoin de se retrouver à deux. Et puis les derniers étaient un peu envahissants, et pas franchement bon colloc, dans le genre je ne range et ne lave jamais rien.

Donner de vos nouvelles ça me fait plaisir, et j’adore les commentaires, alors n’hésiter pas.

28, mai jeudi 2009

On a une maison !

Hello, tout le monde.

Nous venons de trouver une maison. Quelques rebondissements de dernière minute, et puis voilà, dimanche nous devrions être chez nous.

On avait visité pas mal d’apparts à 800 USD, très bien, 2 chambres, 2 salles de bains… mais un chouilla excentré. Lundi, on pensait se décider pour l’un d’eux, et puis on visite une maison dans le même coin, 150 m2 elle disait l’annonce. Pour 700 USD, tout meublé, même les lits étaient faits. Alors du coup, on craque, on prend RDV pour le lendemain à 12h pour donner la caution.

Hier j’avais donc RDV à 12h. Et à 11h, Hélène, une expat super sympa, chez qui on est déjà allé manger, m’envoie un texto. La maison à coté de chez elle est à louer. Elle habite en centre ville, juste à coté du Head office de Victor. Vite fait bien fait, elle téléphone pour moi, et 10 min plus tard on visite. C’est différent, mais vachement mieux que l’autre maison. Alors j’annule mon RDV de midi, et le soir même on donnait un acompte pour la dernière maison.

Alors le truc, c’est qu’ici, il faut tout négocier. Le prix change si tu demandes meublé ou non, si tu t’engages à rester longtemps, ou si tu es près à donner 6 mois, voire un an de loyer à l’avance. Et puis il faut savoir aussi qu’ici, tu n’as pas trop le droit à l’erreur. Si tu pars avant la fin du contrat, tu ne récupères pas la caution.

C’est la que ça fou les boules, elle nous demande 3 mois de garantie, avec un contrat de 2 ans. J’ai trop peur de ne pas revoir ma caution. On a demandé que tout soit meublé, on paye du coup plus cher, mais on n’a pas à se prendre la tête, dimanche on aura tout. Je lui ai fait une liste de tout ce que je voulais. Je n’ai pas hésité à en rajouter, vu le prix qu’on paye. Alors on aura aussi, le fer à repasser, la bouilloire électrique, les draps…. J’espère qu’elle a pas des gout de chiottes, et qu’elle ne va pas nous refiler les vieux meubles dégeus qui datent de la guerre.

Voilà, ce soir on donne le reste des sous. J’ai retiré la blinde de liquide. Aujourd’hui je suis multi millionnaire.

plusieurs millions CIMG8994.JPG

Notre adresse sera : 86/5 Duong Mac Dinh Chi. District 1. Ho Chi Minh City.

Combien de chambres, de salons, de balcons nous avons. Combien d’hectare fait le jardin et le terrain de golf ? Avons-nous un hammam ou un sauna ? L’eau chaude est elle chaude ? Et les issues de secours ? Vous pouvez vous amusez à imaginer notre maison. Vous aurez les réponses en images la prochaine fois.

22, mai vendredi 2009

Dimanche je sais pas où

Dans mes recherches de tout et de tout. J’ai rencontré une fille, Noémie, qui me faisait visiter une chambre dans sa colloc. La colloc c’était une solution de repli. Mais quand même en couple, c’est plus sympa d’être que tout les deux.

D’ailleurs, il se trouve que Noémie est la stagiaire de Jeremy. Il est vraiment partout lui. Et quand les expats me disent que Saigon est un petit village (de 10 000 000 hbts tout de même), hé ben je les crois.

D’ailleurs encore un exemple, hier après-midi, sur un trottoir un peu dégeu, je tombe sur qui ? Sur Laurence, l’agent immobilier qui m’a fait visiter tout ces apparts. Que j’ai d’ailleurs rencontrée grâce à Jeremy.

Tout ça pour vous dire que de fil en aiguille, de contact en contact, puisque c’est comme ça que ça marche ici, Noémie me file le numéro de Mr Minh, qui parle à peu près Français. Il a crée une asso, je n’ai pas compris exactement de quoi, qui part en campagne pour donner des médicaments et soigner les paysans. Je sais qu’il cherche souvent des médecins Français pour l’accompagner, alors je l’appel pour me proposer. Il doit bien y avoir quelques consultations prénatales à faire…

En fait il me propose carrément de partir avec lui dimanche, je sais pas où, pour voir comment ça se passe. Il a compris que j’étais sage-femme, mais je ne sais pas trop ce qu’il attend de moi. Victor sera de la partie aussi. Alors dimanche, on se lève à 3h, parce que le RDV est à 4H. Putain de lève tôt ces Vietnamiens.

J’ai hâte d’enfin sortir de cette ville. De voir autre chose, et peut être de rencontrer des médecins Français qui pourrons m’aider dans mes recherches de boulot.

Truc de dingue aussi. Hier soir, petit échange de texto avec Mr Minh. Je signe « Laura », parce qu’il n’avait pas l’air d’avoir compris comment je m’appelle. Et le mec, cash, il me répond : « Ah ! Tell Laura I love her ? »

Ben heureusement que je savais que c’était le titre d’une chanson super connue ici, sinon bonjour le plan foireux. Du coup, il faut vraiment que je l’écoute cette chanson.

20, mai mercredi 2009

Tell Laura I love her

Vous connaissez cette chanson ? Nous, on ne connaissait pas.

Hier soir c’était la fête chez Vilube (Motul au Vietnam), alors bien sûr on a bien mangé, on a bien bu et bien chanté. On s’est bien marré quoi.

La soirée avait pourtant bien commencé. Un chauffeur de la boite est venu nous chercher. Je sais ce que vous vous dites, mais c’était complètement professionnel ! On est passé chercher les collègues de Singapour de Victor qui sont ici en ce moment. D’ailleurs, eux, ils sont dans un hôtel en centre ville, super classe, ce n’est pas juste.

Bref, on arrive donc dans un resto réservé pour l’occasion. On devait être 50 à boire de la bière. Les serveurs veillaient bien à ce que nos verre soit toujours plein.

Et voilà, on s’est fait avoir. Ils ont mi en route le karaoké, et ils sont devenus fou les mecs. Il fallait se battre pour avoir le micro. Nous, on n’a pas eu à le faire. Ils voulaient trop nous entendre chanter. Le chef de l’usine a choisit pour nous. Tell Laura I love her.

Victor s’en ai pas mal sortit, on a du inventer un peu le rythme bien sûr. Et c’est dommage, j’ai pas de photos de nous. Et le karaoké se termine avec une chanson super connue, et tout le monde chante ensemble…

victor et son chef japonnais de singapour CIMG8902.JPG CIMG8903.JPG chantons tous ensemble

Plus sérieusement sinon, j'ai postulé à l'hôpital franco vietnamien et j'ai un entretiens le 16 Juin. Pas de soucis, j'ai le temps de voir venir, et de m'installer. D'ailleurs à ce propos j'ai visité pleins d'apparts hier après-midi. Lundi, on retourne voir mes 2 préférés, et peut être se décider pour l'un d'eux. C'est pas donner quand même les loyers ici. c'est pas pire qu'à paris, mais on s'en rapproche.

Pour ceux qui veulent tenter un petit texto, ou un petit coup de fil, mon portable est le 0084 127 35 81 932.

16, mai samedi 2009

Desparates housewifves

Hello les amis.

Vous étiez impatient de lire mes premières péripéties, j’ai pleins de choses à raconter, et maintenant je ne sais plus par où commencer.

Victor est arrivé ce matin, alors c’est cool. On est à deux, et j’ai enfin un ordi pour vous écrire. On est à l’hôtel pour 2 semaines. C’est la boite de Victor qui paye, histoire d’avoir un peu de temps pour trouver un endroit où habiter. Je sens que ça aussi ça va être toute une histoire…

Mais aujourd’hui j’avais envie de vous parlez des desparetes housewives de Saigon. Jeudi je me suis rendue à la permanence d’accueil de l’amicale des francophones de Saigon. Jolie nom pour ne pas dire grand-chose. Je pensais repartir avec pleins de tuyaux pour trouver du boulot, pour un appart, et tout ça quoi… bah ils m’ont regardé avec des grand yeux… c’est sur j’étais en vieux pantalon thaï délavé et débardeurs bon marché. Elles étaient toute fraiche et parfumées, et super bien sapées. Je me suis quand même inscrite, histoire d’être tenue au courant du peu d’événements culturel qui se passe dans cette ville. L’une d’elle me dit de plutôt aller voir les américaines, qui sont beaucoup mieux organisées que les français. Elles pourront surement plus m’aider. Justement, leur permanence n’est pas loin d’ici, il faut que je me dépêche, j’ai 30 min avant le fin. Alors c’est où ce truc ? Bah c’est au Rex hôtel !! Heureusement j’arrive juste à la fin, alors elles ne me font pas payer la participation à leur petit buffet. 25 USD tout de même. Encore une fois tout le monde me regarde. Là c’était carrément le niveau supérieur en matière de luxe. C’est sûr, j étais la seule en tong.

En plus la honte, avec mon anglais à 2 balles, la meuf de l’accueil a eu pitié et elle a fait une annonce micro pour trouver quelqu'un qui parle français. Lucette se présente donc à moi, et me propose d’aller luncher. Elle est canadienne, elle doit avoir la cinquantaine, et n’en ai pas à sa première expatriation. Elle a connue Séoul, Kuala Lumpur, le Texas, et Saigon. Elle m’emmène manger dans un petit reto qu’elle aime. Je la regarde manger, c’est hors de prix, et moi je me prends un smoothie. Et là, elle me raconte sa vie d’expat, et ses galères avec son chauffeur qui ne parle anglais. Décidément on est pas du même monde.

« Parce que tu comptes travailler ? » elle me sort avec dégout quand je lui dis que j’aimerai trouver un poste de sage-femme ici. Bah oui, Victor n’a pas le salaire de leur mari, et c’est que je vais sacrement me faire chier sans chauffeur. Alors, voilà, elle me raccompagne chez moi, son chauffeur plutôt, et je commence à réfléchir sur mon sort.

Je suis quoi en fait ? Touriste ou expat ? desparates housewife ou super women ?

Heureusement, la vie chez Jérémy, c’est plus calme et tellement plus réel. J’espère qu’on gardera contacte, ils sont cool. Faut que j’aille faire du shopping avec Lan, elle me trimballe partout avec son scooter, c’est trop cool.

Aller, je vous laisse, et à bientôt.

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